Europe : le florilège des propos dilatoires est ouvert

La feuille de route de la réforme de l’Union européenne qu’ont commencé à discuter Angela Merkel et Emmanuel Macron, hier à Paris toutes affaires cessantes, sera « claire et ambitieuse ». Mais en attendant, le prochain sommet des 23 et 24 mars est annoncé comme « un point d’étape », Donald Tusk ne faisant état que d’un « consensus limité ». Lequel de ces deux mots faut-il privilégier ?

LE MOTEUR FRANCO-ALLEMAND S'ANNONCE POUSSIF, par François Leclerc

Billet invité.

Martin Schulz n’est pas le premier social-démocrate européen à ne pas avoir la carrure de son nouvel emploi. Avant les Allemands, les Français ont déjà connu cela. Certes, le congrès extraordinaire du SPD lui a accordé de poursuivre les négociations entamées dans le but de former une Grande coalition, mais les médias allemands, qui hier annonçaient le crépuscule d’Angela Merkel, évoquent désormais le « Waterloo personnel » du président du SPD.

ANGELA MERKEL A MARQUÉ LE POINT, par François Leclerc

Billet invité.

Le Congrès extraordinaire du SPD a approuvé la poursuite des négociations avec la CDU et la CSU. Avec 362 voix sur 642, Martin Schulz l’a emporté d’une courte majorité en utilisant la perspective de nouvelles élections – et d’un nouveau désastre – comme d’un repoussoir. Au centre du jeu, la chancelière va pouvoir jouer sur les deux tableaux, le SPD d’un côté, l’aile droite de la CDU de l’autre, en jouant les arbitres.

APRÈS LA COGNÉE, LE MANCHE, par François Leclerc

Billet invité.

Les éléments de langage ont été vite distribués devant le scepticisme montant, il fallait couper court ! Le président tracera bien demain la perspective de la reconstruction de l’Europe, mais simplement elle ne sera pas pour tout de suite ! Faute de mieux, Emmanuel Macron a trouvé ce terrain de repli après s’être entretenu avec Angela Merkel, Mariano Rajoy, Paolo Gentiloni et Jean-Claude Juncker. Demain, à la Sorbonne – le cadre faisant comme d’habitude l’évènement – le président français va se contenter de « lancer un processus ». Sa vision n’a pas changé, seule sa concrétisation est différée… … Lire la suite

LA DYNAMIQUE DE MACRON VUE D’ALLEMAGNE ET D’ITALIE, par François Leclerc

Billet invité.

En Allemagne, l’embellie du SPD dans les sondages s’est révélée un feu de paille, éloignant maintenant qu’il est éteint toute perspective de victoire électorale à l’automne et rendant moins vraisemblable la reconduction d’une grande coalition avec la CDU/CSU. Cette perspective augure mal de la dynamique que le président français voudrait instaurer en développant d’étroites relations avec le gouvernement allemand, qui pour l’instant trouve quelques difficultés à démarrer.